Condorcet (1743-1794)

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"Même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave"

mardi 27 juillet 2010

Le président du FPI dans le Denguélé/Or donc la guerre est bien finie


Pascal Affi N’Guessan, président du FPI est en tournée depuis le 23 Juillet 2010, dans le Dinguelé. Périple qui vient balayer du revers de la main, l’argument selon lequel les élections ne peuvent se tenir faute de sécurité.
Le ciel ne lui ait pas tombé sur la tête. Le Président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan est en tournée politique, depuis le 23 Juillet 2010, dans le Denguelé. Curieux devrait-on dire ! Pour ceux qui ne le savent pas, la région du Denguelé est située dans le nord-ouest du pays. Autrement dit en zone CNO (Centre, nord et ouest) qui est sous le contrôle, depuis Septembre 2002, de l’ex-rébellion des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN). Cette précision est de taille. Puisque la formation politique dont M. Pascal Affi N’Guessan est le président, ne cesse de claironner à tout bout de champ que la guerre n’est pas encore finie en Côte d’Ivoire. En outre, le camp présidentiel et le FPI soutiennent que des élections ne peuvent être organisées dans le pays tant que le pays n’est pas réunifié et les ex-rebelles désarmés. On se rappelle que cette question avait été remise sur la table des discussions après la dissolution de l’ancienne Commission Électorale Indépendante (CEI) le 12 Février 2010, par Laurent Gbagbo. Mais, en vérité tous ces arguments ne sont rien d’autres que des entourloupettes politiques pour freiner au mieux des quatre fers pour ne pas aller à l’élection Présidentielle. Sinon comment comprendre le ton condescendant, un brin injurieux, des propos tenus par Affi N’Guessan à Korondougou, Bougousso, et Sirana, si réellement la guerre n’était plus qu’un mauvais souvenir ? «Le RDR vous a envoyé la guerre, venez avec Gbagbo». Cette déclaration à elle seule balaie du revers de la main deux principaux axes de communication de la campagne de Laurent Gbagbo. Premièrement. Le camp présidentiel a toujours soutenu que le mentor des Républicains, Alassane Ouattara est le parrain de la rébellion. Et que c’est lui qui aurait imposé le conflit armé que le pays a connu en 2002. Deuxièmement. Comme nous l’avons précisé plus haut, le parti à la rose soutient mordicus que la partition de fait du pays en deux, depuis 2002, ne garantie aucune sécurité et donc l’organisation d’élection libre, transparente et libre. Mais alors si tel est le cas, c’est que M. Affi N’Guessan est bel et bien en terrain hostile. Et dans ce cas, c’est du suicide pour lui de tenir de tels propos dans l’un des bastions des FN. Devront-nous rappelé que ce périple du chef de fil du FPI n’est pas le premier du genre. Puisque l’année dernière, il avait effectué une tournée de quelques semaines dans le nord du pays. Après lui, la première dame Simone Ehivet Gbagbo, deuxième vice-présidente du FPI lui a emboité le pas. Et enfin, Laurent Gbagbo s’est permis d’aller à la rencontre des populations du nord.
Ces tournées et les propos que ces personnages de la scène politique nationale ont tenu en zone CNO, montrent que la guerre est une réalité qui existe uniquement dans l’esprit fécond des barons du FPI. On ne peut pas dire une chose et son contraire à la fois. Certes, le parti de Laurent Gbagbo a habitué les Ivoiriens à ses prises de position sans fondement. D’ailleurs, en la matière on ne fait pas mieux sur les bords de la lagune Ebrié.