Condorcet (1743-1794)

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"Même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave"

mardi 27 juillet 2010

Processus de sortie de crise vers la fraude massive aux élections/Tout sur le nouveau schéma de Gbagbo


Des informations circulent selon lesquelles le Premier Ministre issu de l’Accord Politique de Ouagadougou (APO), Guillaume Soro serait à la porte de sortie de la chefferie du gouvernement.








Poste qu’il occupe depuis 2007, en sa qualité de premier responsable de la rébellion, à la suite de la signature de l’APO avec mission d’organiser les élections en 10 mois. Depuis 72 heures, Soro Guillaume n’est plus le patron des Forces Nouvelles. Il a cédé sa place à un autre, intérimaire ou non. Dès lors, il se pose le problème de la représentation des FN dans les débats sur la sortie de crise. Soro ne représentant plus les intérêts des Forces Nouvelles, peut-il encore diriger la Primature et parler au nom des ex-rebelles ? Evidemment, le départ du Premier Ministre de la tête des FN lui impose logiquement, semble-t-il,également de quitter la tête du gouvernement de Côte d’Ivoire. Or, le départ de Soro de la Primature signifierait de facto, la mort de l’APO. Parce que ledit accord ne prévoit pas une autre alternative après l’option Soro. Ce qui signifie que la nomination d’un Premier Ministre autre que Soro n’entre pas dans le cadre de l’Accord de Ouagadougou, même si elle s’impose comme impératif. Laurent Gbagbo aura une fois encore, atteint l’un de ses objectifs, à savoir, faire partir Soro et nommer un autre Premier Ministre issu de ses hommes de confiance et qui serait son choix.


Le nouveau plan de Gbagbo



Le Président de la République n’avait jamais été d’accord avec l’APO en ce sens qu’il le dépouillait de l’organisation des élections au profit de l’opposition. Or, le candidat de la majorité présidentielle n’envisage point céder son fauteuil maintenant, lui qui dit s’être battu pour limiter les mandats présidentiels à deux. Après dix ans, Gbagbo et ses thuriféraires estiment toujours être dans des conditions pour briguer un troisième mandat. Le maintien de Tagro et son ‘’ blanchissement’’ par l’enquête judiciaire trouvent leur explication dans cette ambition du Président sortant. Soro s’en va, un autre Premier Ministre, cette fois-ci, proche du chef de l’Etat, comme ce fut le cas de son ami N’dré, à la tête du conseil constitutionnel sera peut-être nominé. Et là, la charge de l’organisation des élections reviendra de manière constitutionnelle au Ministère de l’Intérieur que dirige le ‘’bon petit’’ de Gbagbo, Désiré Tagro. Ce dernier, quoi qu’on dise, reste le technocrate de la maison, spécialisé en technologie électorale ? Déjà, le clan présidentiel ne cachait jamais ses velléités de remettre en cause tout le travail abattu par la CEI jusqu’à ce jour. Parce qu’il n’aurait pas toutes les cartes en main pour garantir la victoire de son candidat à la présidentielle.

Maintenant que Soro s’en va, Laurent Gbagbo aura enfin les coudées franches pour réaménager la machine électorale à sa guise et à sa convenance. Ce ne sera qu’après cette ‘’ remise en ordre des choses’’, avec la certitude qu’il gagnera les élections, que Laurent Gbagbo songera vraiment à l’organisation des élections. Nous devons alors apprendre à nous habituer à des phrases du genre : « Nous sommes pressés d’aller aux élections, je suis l’enfant des élections etc. » Tous ceux qui aspirent à des élections équitables et transparentes sont ainsi avertis.

Le président du FPI dans le Denguélé/Or donc la guerre est bien finie


Pascal Affi N’Guessan, président du FPI est en tournée depuis le 23 Juillet 2010, dans le Dinguelé. Périple qui vient balayer du revers de la main, l’argument selon lequel les élections ne peuvent se tenir faute de sécurité.
Le ciel ne lui ait pas tombé sur la tête. Le Président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan est en tournée politique, depuis le 23 Juillet 2010, dans le Denguelé. Curieux devrait-on dire ! Pour ceux qui ne le savent pas, la région du Denguelé est située dans le nord-ouest du pays. Autrement dit en zone CNO (Centre, nord et ouest) qui est sous le contrôle, depuis Septembre 2002, de l’ex-rébellion des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN). Cette précision est de taille. Puisque la formation politique dont M. Pascal Affi N’Guessan est le président, ne cesse de claironner à tout bout de champ que la guerre n’est pas encore finie en Côte d’Ivoire. En outre, le camp présidentiel et le FPI soutiennent que des élections ne peuvent être organisées dans le pays tant que le pays n’est pas réunifié et les ex-rebelles désarmés. On se rappelle que cette question avait été remise sur la table des discussions après la dissolution de l’ancienne Commission Électorale Indépendante (CEI) le 12 Février 2010, par Laurent Gbagbo. Mais, en vérité tous ces arguments ne sont rien d’autres que des entourloupettes politiques pour freiner au mieux des quatre fers pour ne pas aller à l’élection Présidentielle. Sinon comment comprendre le ton condescendant, un brin injurieux, des propos tenus par Affi N’Guessan à Korondougou, Bougousso, et Sirana, si réellement la guerre n’était plus qu’un mauvais souvenir ? «Le RDR vous a envoyé la guerre, venez avec Gbagbo». Cette déclaration à elle seule balaie du revers de la main deux principaux axes de communication de la campagne de Laurent Gbagbo. Premièrement. Le camp présidentiel a toujours soutenu que le mentor des Républicains, Alassane Ouattara est le parrain de la rébellion. Et que c’est lui qui aurait imposé le conflit armé que le pays a connu en 2002. Deuxièmement. Comme nous l’avons précisé plus haut, le parti à la rose soutient mordicus que la partition de fait du pays en deux, depuis 2002, ne garantie aucune sécurité et donc l’organisation d’élection libre, transparente et libre. Mais alors si tel est le cas, c’est que M. Affi N’Guessan est bel et bien en terrain hostile. Et dans ce cas, c’est du suicide pour lui de tenir de tels propos dans l’un des bastions des FN. Devront-nous rappelé que ce périple du chef de fil du FPI n’est pas le premier du genre. Puisque l’année dernière, il avait effectué une tournée de quelques semaines dans le nord du pays. Après lui, la première dame Simone Ehivet Gbagbo, deuxième vice-présidente du FPI lui a emboité le pas. Et enfin, Laurent Gbagbo s’est permis d’aller à la rencontre des populations du nord.
Ces tournées et les propos que ces personnages de la scène politique nationale ont tenu en zone CNO, montrent que la guerre est une réalité qui existe uniquement dans l’esprit fécond des barons du FPI. On ne peut pas dire une chose et son contraire à la fois. Certes, le parti de Laurent Gbagbo a habitué les Ivoiriens à ses prises de position sans fondement. D’ailleurs, en la matière on ne fait pas mieux sur les bords de la lagune Ebrié.

Abraham Lincoln (1809-1865)


"On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps."