Condorcet (1743-1794)

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"Même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave"

dimanche 5 septembre 2010

Amadou Gon Coulibaly (DNC d’Ado) à propos de la présidentielle: « Le 31 Octobre, Gbagbo sera out !»


Amadou Gon Coulibaly, Directeur National de Campagne du Dr Alassane Dramane Ouattara a dénoncé, le samedi 04 Septembre 2010, lors du meeting de la rentrée politique de la Direction de campagne d’Abidjan-Sud, la radicalisation du discours du chef de l’Etat Laurent Gbagbo.

Un franc succès ! Le meeting de la rentrée politique de la Direction de campagne d’Abidjan-Sud, le samedi 04 Septembre 2010 à Port-Bouët, a tenu toutes ses promesses. Les sympathisants et militants du leader des Républicains, Alassane Dramane Ouattara ont afflué en masse des quatre communes d’Abidjan-Sud pour prendre part à cette cérémonie qui redonne le top départ des activités sur le terrain du QG de campagne du Directeur de campagne de cette zone, Cissé Ibrahima Bacongo. A cette occasion, la haute Direction du Rassemblement des Républicains (RDR) était représentée par Amadou Gon Coulibaly, Directeur National de campagne d’Alassane Dramane Ouattara. Ce dernier a profité de cette tribune pour voler dans les plumes du chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Selon M. Amadou Gon Coulibaly, la radicalisation des discours de Laurent Gbagbo, candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI), depuis la fixation par la Commission Electorale Indépendante (CEI) de la date du premier tour de la présidentielle, au dimanche 31 Octobre 2010, ne saurait le sauver du résultat des urnes. Pour lui, après l’échec des tentatives de radiation des militants de l’opposition de la liste électoral provisoire, Laurent Gbagbo veut cette fois-ci, tenter d’empêcher le déroulement des élections en intimidant ses adversaires politiques. «(…) Que Laurent Gbagbo le veuille ou qu’il ne le veuille pas le 31 Octobre, il sera out ! (…) Ces élections ont été arraché. Et Laurent Gbagbo ne peut plus rien», a-t-il déclaré. Avant de rassurer la population que : « le 31 Octobre, les élections auront belles et bien lieues». Poursuivant son analyse, le DNC d’Ado a tenu à mettre en garde le camp présidentiel. « Nous avons intégré que nous sommes mortels. Mais il faut qu’ils (le camp présidentiel, ndlr) l’intègrent aussi », a-t-il prévenu. Très en verve, le maire de Korhogo s’est attaqué sans complaisances aux 10 ans de gestion de l’actuel locataire du palais présidentiel. Aux regards de la corruption généralisée, du clientélisme, du désordre, de l’impunité et du tribalisme qui ont été érigé en mode de gouvernance sous le soleil de la Refondation, le bilan de Laurent Gbagbo est sans conteste négatif. Aussi, a-t-il soutenu que la Refondation a fait reculer la Côte d’Ivoire de 10 ans. «Avec la Refondation, nous avons régressé de 10 ans. La Refondation n’a pu apporter à la Côte d’Ivoire que des maux tels que la corruption, le désordre, le clientélisme et le tribalisme », soutient-il. Bilan négatif, selon lui, dont M. Laurent Gbagbo feint de ne pas reconnaître. Toute chose qui lui fait dire que le chef de l’Etat « prend les Ivoiriens pour des amnésiques ». Après avoir brossé l’état de déliquescence avancé du pays sous Laurent Gbagbo, il a abouti à une conclusion : la Côte d’Ivoire doit être reconstruite. Mais, a-t-il tenu à préciser : « Laurent Gbagbo n’a pas les compétences nécessaires, ni les qualités pour le faire ». Pour lui, ce dernier s’est depuis longtemps disqualifié aux yeux des Ivoiriens. Puisqu’il n’a réalisé aucune des promesses qu’il a tenu. Aussi, s’est-il interrogé, avec une pointe d’humour, si l’habitude de ce dernier à accepter tout de go les doléances des populations peut sérieusement tenir la route face au programme de Gouvernement cohérent et chiffré de son candidat Alassane Dramane Ouattara. Par ailleurs, il a indiqué que la Direction nationale du candidat des Républicains compte organiser le 12 Septembre 2010, un séminaire qui lui permettra de booster la campagne de son leader. Pour terminer, il a invité les populations à vulgariser le programme de son candidat.

Avant son intervention, Cissé Ibrahima Bacongo, Directeur de campagne d’Abidjan-Sud a précisé le contexte de ce meeting. Pour lui, cette rentrée politique répond au souci de reprendre la précampagne là où la double dissolution du Gouvernement et de la CEI par Laurent Gbagbo, en Février dernier, a freiné l’élan.

Aka Maxime, Directeur Départemental de campagne de Port-Bouët d’Ado a, quant à lui, indiqué aux sympathisants et militants de son candidat qu’ils ont effectué le choix de la raison. « Vous avez fait le bon choix. C’est le choix de la raison. C’est le choix qu’il faut à la Côte d’Ivoire pour le changement. Car seul le Dr Alassane Dramane Ouattara constitue le changement », a-t-il soutenu. A sa suite, Dogni Richard dit le Général Lokoko, ancien Fesciste, Loukou Jeannot, président de l’Union des Elèves et Etudiants de Marcory (UEEM) et Boué Ange, ancien secrétaire général de section FPI de Marcory ont, à leur tour, fustigé le bilan du pouvoir FPI. Pour ces jeunes, le véritable ennemi de la Côte d’Ivoire se nomme Laurent Gbagbo. Aussi, ont-ils appelé de tout leur vœu l’accession du candidat des Républicains, Alassane Dramane Ouattara à la magistrature suprême le soir du 31 Octobre 2010.

mardi 27 juillet 2010

Processus de sortie de crise vers la fraude massive aux élections/Tout sur le nouveau schéma de Gbagbo


Des informations circulent selon lesquelles le Premier Ministre issu de l’Accord Politique de Ouagadougou (APO), Guillaume Soro serait à la porte de sortie de la chefferie du gouvernement.








Poste qu’il occupe depuis 2007, en sa qualité de premier responsable de la rébellion, à la suite de la signature de l’APO avec mission d’organiser les élections en 10 mois. Depuis 72 heures, Soro Guillaume n’est plus le patron des Forces Nouvelles. Il a cédé sa place à un autre, intérimaire ou non. Dès lors, il se pose le problème de la représentation des FN dans les débats sur la sortie de crise. Soro ne représentant plus les intérêts des Forces Nouvelles, peut-il encore diriger la Primature et parler au nom des ex-rebelles ? Evidemment, le départ du Premier Ministre de la tête des FN lui impose logiquement, semble-t-il,également de quitter la tête du gouvernement de Côte d’Ivoire. Or, le départ de Soro de la Primature signifierait de facto, la mort de l’APO. Parce que ledit accord ne prévoit pas une autre alternative après l’option Soro. Ce qui signifie que la nomination d’un Premier Ministre autre que Soro n’entre pas dans le cadre de l’Accord de Ouagadougou, même si elle s’impose comme impératif. Laurent Gbagbo aura une fois encore, atteint l’un de ses objectifs, à savoir, faire partir Soro et nommer un autre Premier Ministre issu de ses hommes de confiance et qui serait son choix.


Le nouveau plan de Gbagbo



Le Président de la République n’avait jamais été d’accord avec l’APO en ce sens qu’il le dépouillait de l’organisation des élections au profit de l’opposition. Or, le candidat de la majorité présidentielle n’envisage point céder son fauteuil maintenant, lui qui dit s’être battu pour limiter les mandats présidentiels à deux. Après dix ans, Gbagbo et ses thuriféraires estiment toujours être dans des conditions pour briguer un troisième mandat. Le maintien de Tagro et son ‘’ blanchissement’’ par l’enquête judiciaire trouvent leur explication dans cette ambition du Président sortant. Soro s’en va, un autre Premier Ministre, cette fois-ci, proche du chef de l’Etat, comme ce fut le cas de son ami N’dré, à la tête du conseil constitutionnel sera peut-être nominé. Et là, la charge de l’organisation des élections reviendra de manière constitutionnelle au Ministère de l’Intérieur que dirige le ‘’bon petit’’ de Gbagbo, Désiré Tagro. Ce dernier, quoi qu’on dise, reste le technocrate de la maison, spécialisé en technologie électorale ? Déjà, le clan présidentiel ne cachait jamais ses velléités de remettre en cause tout le travail abattu par la CEI jusqu’à ce jour. Parce qu’il n’aurait pas toutes les cartes en main pour garantir la victoire de son candidat à la présidentielle.

Maintenant que Soro s’en va, Laurent Gbagbo aura enfin les coudées franches pour réaménager la machine électorale à sa guise et à sa convenance. Ce ne sera qu’après cette ‘’ remise en ordre des choses’’, avec la certitude qu’il gagnera les élections, que Laurent Gbagbo songera vraiment à l’organisation des élections. Nous devons alors apprendre à nous habituer à des phrases du genre : « Nous sommes pressés d’aller aux élections, je suis l’enfant des élections etc. » Tous ceux qui aspirent à des élections équitables et transparentes sont ainsi avertis.

Le président du FPI dans le Denguélé/Or donc la guerre est bien finie


Pascal Affi N’Guessan, président du FPI est en tournée depuis le 23 Juillet 2010, dans le Dinguelé. Périple qui vient balayer du revers de la main, l’argument selon lequel les élections ne peuvent se tenir faute de sécurité.
Le ciel ne lui ait pas tombé sur la tête. Le Président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan est en tournée politique, depuis le 23 Juillet 2010, dans le Denguelé. Curieux devrait-on dire ! Pour ceux qui ne le savent pas, la région du Denguelé est située dans le nord-ouest du pays. Autrement dit en zone CNO (Centre, nord et ouest) qui est sous le contrôle, depuis Septembre 2002, de l’ex-rébellion des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN). Cette précision est de taille. Puisque la formation politique dont M. Pascal Affi N’Guessan est le président, ne cesse de claironner à tout bout de champ que la guerre n’est pas encore finie en Côte d’Ivoire. En outre, le camp présidentiel et le FPI soutiennent que des élections ne peuvent être organisées dans le pays tant que le pays n’est pas réunifié et les ex-rebelles désarmés. On se rappelle que cette question avait été remise sur la table des discussions après la dissolution de l’ancienne Commission Électorale Indépendante (CEI) le 12 Février 2010, par Laurent Gbagbo. Mais, en vérité tous ces arguments ne sont rien d’autres que des entourloupettes politiques pour freiner au mieux des quatre fers pour ne pas aller à l’élection Présidentielle. Sinon comment comprendre le ton condescendant, un brin injurieux, des propos tenus par Affi N’Guessan à Korondougou, Bougousso, et Sirana, si réellement la guerre n’était plus qu’un mauvais souvenir ? «Le RDR vous a envoyé la guerre, venez avec Gbagbo». Cette déclaration à elle seule balaie du revers de la main deux principaux axes de communication de la campagne de Laurent Gbagbo. Premièrement. Le camp présidentiel a toujours soutenu que le mentor des Républicains, Alassane Ouattara est le parrain de la rébellion. Et que c’est lui qui aurait imposé le conflit armé que le pays a connu en 2002. Deuxièmement. Comme nous l’avons précisé plus haut, le parti à la rose soutient mordicus que la partition de fait du pays en deux, depuis 2002, ne garantie aucune sécurité et donc l’organisation d’élection libre, transparente et libre. Mais alors si tel est le cas, c’est que M. Affi N’Guessan est bel et bien en terrain hostile. Et dans ce cas, c’est du suicide pour lui de tenir de tels propos dans l’un des bastions des FN. Devront-nous rappelé que ce périple du chef de fil du FPI n’est pas le premier du genre. Puisque l’année dernière, il avait effectué une tournée de quelques semaines dans le nord du pays. Après lui, la première dame Simone Ehivet Gbagbo, deuxième vice-présidente du FPI lui a emboité le pas. Et enfin, Laurent Gbagbo s’est permis d’aller à la rencontre des populations du nord.
Ces tournées et les propos que ces personnages de la scène politique nationale ont tenu en zone CNO, montrent que la guerre est une réalité qui existe uniquement dans l’esprit fécond des barons du FPI. On ne peut pas dire une chose et son contraire à la fois. Certes, le parti de Laurent Gbagbo a habitué les Ivoiriens à ses prises de position sans fondement. D’ailleurs, en la matière on ne fait pas mieux sur les bords de la lagune Ebrié.

Abraham Lincoln (1809-1865)


"On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps."